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Les Comètes

5 décembre 2020

4P/Faye

4P/Faye fut découverte le 25 novembre 1843 par Hervé Faye à l'observatoire de Paris, c'est une comète périodique.

La comète fut en fait observée pour la première fois le 23 novembre 1843, mais le mauvais temps empêcha sa confirmation avant le 25. Elle a atteint le périhélie environ un mois avant sa découverte, mais un passage près de la Terre lui permit d'être assez brillante pour être découverte. Otto Wilhelm von Struve rapporta que la comète était visible à l'œil nu fin novembre. Elle resta visible pour les petits télescopes jusqu'au 10 janvier 1844 et devint finalement inobservable pour les plus grands télescopes le 10 avril 1844.

En 1844, Thomas James Henderson estima que la comète devait être à courte période. En mai, on calcula la période de la comète pour 7,43 ans.

Urbain Le Verrier calcula les positions qu'aurait la comète lors de son apparition de 1851, en prévoyant le périhélie pour avril 1851. La comète fut trouvée près de l'endroit prévu le 28 novembre 1850 par James Challis.

La comète fut ratée lors de ses apparitions de 1903 et 1918 à cause des conditions d'observation non favorables. Le dernier passage de 4P Faye a eu lieu à la fin de l'année 2006. Elle a atteint une magnitude de 9,5.

P4 FAYE

Ci-Dessus photo crédit  : Oct. 16, 2006 Michael Jager & Gerald Rhemann

Le diamètre du noyau de la comète est estimé à 3,5 km.

J'ai calculé son retour au plus pres de la terre du 12 au 24 octobre 2021, avec un Périhélie aux alentours du 5 décembre 2021.

 

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5 décembre 2020

3D/Biela

3D/Biela

La comète Biela ou comète de Biela, dont la désignation officielle est 3D/Biela, est une comète périodique qui fut observée pour la première fois en 1772 à Limoges. Elle porte le nom de l'astronome autrichien Wilhelm von Biela qui détermina sa périodicité en 1826

La comète est découverte le 8 mars 1772 par l'astronome français Jacques Laibats-Montaigne. Il se trouve à Limoges et la suit au télescope pendant 29 jours alors qu'elle est invisible à l'œil nu. La comète passe au plus près de la Terre le 13 mars à 0,62 ua. Aucune orbite elliptique n'est déterminée lors de ce passage.

Elle est observée une deuxième fois le 10 novembre 1805 par Jean-Louis Pons de l'observatoire de Marseille. Sa magnitude est comprise entre 4 et 5 et ne présente apparemment pas de queue. Elle passe à 0,04 ua de la Terre le 9 décembre et, conformément aux calculs effectués par Friedrich Wilhelm Bessel, elle passe au périhélie le 2 janvier 1806. Heinrich Olbers constate une correspondance entre les calculs de Bessel et les éléments orbitaux de la comète découverte par Laibats-Montaigne en 1772. Carl Friedrich Gauss recalcule les éléments de cette dernière et acquiert la certitude qu'il s'agit de la même comète que celle découverte par Pons.

La comète est découverte une troisième fois le 27 février 1826 par Wilhelm von Biela, qui se trouve à Johannisberg en Allemagne, et dix jours plus tard par Jean-Félix Adolphe Gambart à l'observatoire de Marseille. C'est Gambart qui, le premier, en calcule les éléments et déclare qu'il s'agit avec certitude de la même comète observée en 1772 et 1805. Il détermine également sa périodicité de 6,65 ans et prévoit son retour pour 1832. Biela parvient ensuite aux mêmes résultats. La comète sera plus tard baptisée de son nom.

La comète est en effet de retour en 1832. Elle est repérée le 24 septembre par John Herschel. Les conditions ne sont pas favorables pour l'observer en 1839. Elle est retrouvée le 26 novembre 1845 par le père Francesco de Vico, astronome à l'observatoire du Vatican. Lors de son passage au périhélie à la mi-janvier 1846, les observateurs constatent que la comète s'est scindée en deux morceaux (qui reçoivent alors la désignation 1846 II A et 1846 II B). Les deux fragments sont observés ensemble jusqu'à la fin du mois de mars. Le plus brillant restera à portée de télescope jusqu'au 27 avril.

Le dernier retour observé a lieu en 1852. Le père Angelo Secchi repère l'astre le 26 août 1852 depuis l'observatoire du Vatican. Un seul noyau est observé dans un premier temps. Le second, plus faible, apparaît le 15 septembre. La comète est observée jusqu'à la fin du mois de septembre et ne le sera plus jamais. Il fut impossible de la localiser en 1859, les astronomes n'eurent pas plus de succès en 1866 où pourtant les conditions d'observations étaient favorables. Les scientifiques suggérèrent que la comète s'était brisée en de multiples fragments impossibles à voir.

En 1872, année coïncidant avec un retour de la comète, un nouvel essaim de météores baptisé Andromédides (radiant situé dans la constellation d'Andromède) fait son apparition. Le 27 novembre 1872, une pluie d'étoiles filantes illumine le ciel, avec un taux de 3 000 météores par heure. Les calculs ont démontré son affiliation avec la comète Biela.

L'essaim se montre de nouveau actif en novembre 1885 avec cette fois une moyenne de 15 000 météores à l'heure. La pluie d'étoiles filantes se reproduit en 1892 et 1899. Depuis l'essaim semble s'être tari.

La comète P/2001 J1 (NEAT), découverte par S. Pravdo, E. Helin et K. Lawrence sur des images CCD prises par le programme d'observation Near Earth Asteroid Tracking (NEAT) en mai 2001, présente selon Syuichi Nakano quelques similitudes dans les éléments orbitaux avec la comète Biela.

5 décembre 2020

2P/Encke

2P/Encke

La comète de Encke est une comète périodique découverte le 17 janvier 1786 par l'astronome français Pierre Méchain depuis Paris, mais aucun calcul de son orbite ne peut être effectué à cause d'observations insuffisantesDes calculs ultérieurs montreront qu'elle est passée au plus près de la Terre le 23 janvier 1786 à 0,62 ua.

Comme l’indique sa désignation officielle, la comète de Encke est la seconde comète périodique découverte après la comète de Halley (1P/Halley), Elle est nommée en l’honneur de l'astronome allemand Johann Franz Encke qui détermina sa périodicité. 

Elle est celle qui possède la plus courte période avec 3,3 ans. Lors de ses passages au plus près du Soleil, sa magnitude culmine autour de 5, elle présente un noyau entourée de nébulosités et, dans le meilleur des cas, une queue très courte. Le noyau a un diamètre de 4,8 kilomètres.

La comète est redécouverte le 7 novembre 1795 par Caroline Herschel, la sœur de William Herschel, à Slough en Angleterre. Elle est observée jusqu'au 29 novembre, avec un passage au plus près de la Terre le 9 novembre à 0,26 ua.

Jean-Louis Pons la redécouvre le 20 octobre 1805 depuis l'observatoire de Marseille. Le lendemain, elle est trouvée indépendamment par Johann Sigismund Huth depuis l'Allemagne, et le jour suivant par Alexis Bouvard. Huth mentionne que la comète est visible à l'œil nu avec un aspect similaire à celui de la galaxie d'Andromède. Elle passe au plus près de notre planète le 16 octobre à 0,44 ua.

C'est de nouveau Jean-Louis Pons qui la découvre le 27 novembre 1818. Elle se rapproche de la Terre à 0,60 ua le 17 janvier 1819. Johann Franz Encke note à ce moment-là des similitudes entre les comètes observées en 1786 (2P/1786 B1), 1795 (2P/1795 V1), 1805 (2P/1805 U1) et cette dernière (2P/1818). Grâce à ses calculs, il démontre qu'il s'agit d'un seul et même objet. C’est en 1819 qu’il publie ses travaux dans la revue Correspondance Astronomique et prédit correctement le retour de la comète en 1822.

La comète est repérée le 2 juin 1822 par l'astronome australien Charles Rümker, et conformément aux calculs de Encke, elle était passée au périhéliele 24 mai.

Depuis lors la comète de Encke a été observée à chacun de ses retours à proximité du Soleil, excepté en 1944. Ses passages au périhélie en 1789, 1792, 1799, 1802, 1809, 1812, 1815, alors que sa périodicité n'avait pas encore été démontrée, n'ont pas été observés.

On pense que cette comète est à l’origine de plusieurs pluies de météorites de la constellation du Taureau : les Bêta Taurides (en juin), les Taurides et les S Taurides (en novembre).

Selon l'astronome slovaque Ľubor Kresák, l'événement de la Toungouska, survenu en 1908, pourrait avoir été provoqué par un fragment de la comète Encke.

Jozef Klačka pense que la comète de Encke et les Taurides sont les restes d'une comète beaucoup plus massive, qui s'est désintégrée au cours des 20 000 à 30 000 dernières années, se brisant en plusieurs morceaux.

La comète devait être survolée et analysée par la sonde spatiale de la NASA CONTOUR en 2002. Mais une défaillance technique a provoqué la destruction de l'engin peu après son lancement.

5 décembre 2020

1P/Halley

1P/Halley

Son demi grand axe est de 17,9 UA (soit environ 2,7 milliards de kilomètres), son excentricité est de 0,97 et sa période est de 76 ans. Sa distance au périhélie est de 0,59 UA et sa distance à l'aphélie est de 35,3 unités astronomiques. Il s'agit d'une comète à courte période.

On en connaît beaucoup plus sur la comète Halley depuis que la sonde Giotto en a sondé le cœur. Lancée en 1985, la sonde avait pour mission d'aller photographier le noyau de la comète. Giotto s'est approchée à 600 km du noyau en forme de cacahuète d'une dimension de 16 × 8 × 7 km ; Giotto a pu y voir deux gros geysers de gaz qui alimentaient la chevelure et la queue. C'était la première fois qu'une sonde spatiale s'approchait d'une comète mais depuis, la sonde Rosetta a fait mieux en envoyant un atterrisseur se poser sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko en 2014.

À son dernier passage, on a pu déterminer que son noyau est très sombre, d'un albédo d'environ 3 %. Les photos de la sonde Giotto nous permettent de mieux comprendre la constitution des comètes et le mécanisme de sublimation à l'approche du Soleil. Les trois dernières visites de la comète de Halley remontent à 1835, 1910 et 1986 ; son prochain passage au périhélie devrait avoir lieu le 28 juillet 2061.

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